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Article : Interview avec l’homme qui tenta de tuer un Président !
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5 avril 2013

Interview avec l’homme qui tenta de tuer un Président !

Amadou Diop

Téméraire, tenace et habité par un esprit révolutionnaire, le vieux a su conduire  une bataille sans merci contre l’injustice et l’inégalité.

Sa passion et son courage l’ont poussé un jour à  tenter d’assassiner à la vie d’un Président en exercice ! 

Présentez-vous Monsieur ?

Merci de l’opportunité que vous m’offrez. Je me nomme Amadou Diop (paix à son âme)

Vous avez quel âge Mr Amadou et quelles sont vos origines?

Je suis né le 27 janvier 1929 à konni et mon père a été un interprète Sénégalais au Niger, originaire de Saint louis.

Vous avez combien d’enfants ?

J’ai douze enfants et plusieurs petit fils.

Vous avez été à l’école ?

J’étais inscrit à l’école en 1936 à Zinder avec mes amis tels que Brah Moustapha, le fils  de Barma Moustapha sultan du Damagaram à l’époque et Allassane Dodo sarkin Foulani. Après le cycle de Zinder, j’ai été orienté dans une école professionnelle à  Niamey en 1945, là où je me suis bagarré avec mon instituteur et j’ai quitté cette dernière.  

Avez-vous fait la politique ?

Oui ! J’ai commencé la politique sous la coloration  de PPN/RDA dont je fais partie des membres fondateurs. Après la division de ce parti, j’ai adhéré au Sawaba après l’indépendance de notre pays.

Mais ! À notre temps, la société  n’adhère pas au parti politique sans objectif valable !

Quand n’est-il de cette rumeur qui laisse entendre que vous avez tenté d’assassiner l’ex-Président du Niger Diori Hamani ?

Ce n’est pas une rumeur, mais plutôt une réalité ! C’était le 13 avril 1965 à la grande mosquée de Zinder. J’étais parti avec une grenade.

Comment ça s’est passé ?

 Je suis  parti à la mosquée avec une grenade offensive, mais, malheureusement le Président a échappé à cette tentative grâce à sa protection rapprochée, mais cette dernière a tué  un civil.

Pourquoi cette tentation en public ? 

Il dit sans ambages : les colons ont poussé la milice du parti au pouvoir à être le bras exécutant du massacre de nos militants. J’ai donc cherché à me venger !

Apres l’échec de cette tentation, que s’est-il passé ?

J’ai été condamné en prison pour dix (10) ans pour cet acte. J’ai fait les prisons de Tahoua, de Niamey et d’Agadez !

En prison, ils m’ont affamé dans ma cellule pour avoir refusé de faire une demande de grâce ! 

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01. mars
2013
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Le 3e Arrondissement de Zinder dans son combat !

De par son histoire, ses potentialités et sa position géographique, le 3èArrondissement de Zinder a compris, depuis, que le développement n’est pas seulement fonction des moyens dont disposent les communes  mais de la volonté des administrés de prendre en charge leur propre devenir. 

 

En rappel, la propreté doit constituer un moyen par excellence de lutte contre les maladies dues à l’insalubrité et doit être la devise de chaque famille.

En effet, le samedi dernier, un concours de salubrité a été organisé à l’intention des ménages où « maison propre ».

Composé d’une population de 47 461 d’habitants en 2008, cet Arrondissement est une vision (exemple), une illustration parfaite de ce changement en perspective et constitue le point de jonction vers le Nord du pays en  offrant, à n’en point douter, le cadre du renforcement économique de la ville de Zinder.

Le dynamisme de cette commune se comprend aisément au vu des ambitions de ses dirigeants. Le succès-si l’on peut l’appeler ainsi-des autorités municipales découle du fait qu’elles ont su instaurer le dialogue et la concertation avec les conseillers et la population et nous avons pu le constater nous-même sur le terrain.

A notre arrivée, le maire, M. Laminou Brah Issaka avait réuni  ses conseillers et  nous a expliqué que c’est ainsi qu’il procède chaque fois qu’il y a une question d’intérêt commun à débattre.  Ce qui est important au 3e Arrondissement, c’est la volonté de réussir la mission objectivée.

A qui aujourd’hui la faute de cette insalubrité ?

Tous les regards convergent sur la femme ! Maîtresse du foyer, mère et éducatrice des enfants, mais aussi agent pourvoyeur de déchets ! Dans nos sociétés africaines, sans pour autant être sexiste, la propreté de la maison et même du quartier reste un devoir de la femme, comme l’a souligné  hadjia Balki, une quinquagénaire au quartier Gaon Wali : «chaque femme doit s’y mettre et rendre propre sa maison et sa cour, c’est bien possible et c’est déjà un point de gagné dans la lutte contre le paludisme ».

Pour elle, c’est de la prise de conscience de toutes les femmes que découlera la nécessité de l’assainissement ».

Il n’y aura alors plus de boue, plus d’eaux stagnantes, plus de vecteurs de maladies. Il faut nécessairement aussi instaurer un système de répression pour décourager d’éventuels artisans de rues poubelles.

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Article : Le tramodol : un psychotrope dangereux passé  sous silence.
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5 janvier 2013

Le tramodol : un psychotrope dangereux passé sous silence.

2 comprimes de tramodol
2 comprimes de tramodol

Zinder, capitale du Damagaram, ressemble, à toutes les autres villes du Niger ! Les débits de médicaments – officiels et clandestins – y connaissent au crépuscule un regain de vie. Manque d’éducation ou récession économique ? Les deux, peut-être. Au cœur de la pénombre, nous vivons en effet, du moins une bonne partie d`entre nous, dans une société devenue grande consommatrice des tranquillisants ou des remontants, c’est à dire des produits qu’on appelle psychotropes. A-t-on le droit de recourir à de tel produit? 

<< J’ai été détournée par mon cousin adolescent dès l’âge de 10 ans, raconte Zaly, aujourd’hui adolescente et qui pratique le plus vieux métier du monde au centre-ville de Zinder. Il a commencé par des attouchements et j’y ai trouvé du plaisir. Après la mort de mes parents, j’ai été adoptée par une tante irresponsable, car je faisais ce que bon me semble. C’est alors que j’ai commencé à me droguer  avec les capsules de tramodol pour me recharger avant l’acte sexuel, car je ne me fatigue jamais! >>

Dans un quartier anonyme de Zinder, Moussa, 20 ans, explique de son côté qu’il est esclave de tramodol. << Il m’apporte une certaine euphorie, dit-il. Ces comprimés diminuent mon anxiété et me donnent la sensation d être plus détendu. >> Lorsqu’on lui demande qui l’a influencé à plonger dans le cul-de-sac de la drogue, il cite pêle-mêle la télévision, de mauvaises fréquentations et une peine… d’amitié.  « La vraie cause, c’est la déception, dit-il. Avant, je vivais avec mon ami dans l’harmonie et un jour, je l’ai surpris avec ma petite amie en train d’abuser d’elle et cela ne m’a pas plu. Un ami dealer m’a conseillé de le tuer et il m’a donné ce qu’il appelait un médicament pour que j’ai le courage de l’assassiner. Ainsi fut fait, je n’ai pas hésité à l’exécuter ! >>

 Kabirou âgé de 18 ans, vendeur des ses stupéfiants  dans un marché de la place confirme être fier de son petit commerce: << C`est le médicament le plus acheté par nos clients. Je revends une plaquette de 10 comprimés à 250FCFA,  et la plupart de ses adeptes sont en majeur partie des jeunes. >> Il continue en ce terme << Ces marchandises nous proviennent du pays voisin par fraude. >>

Pour Ambarka Youssoufane, un jeune biochimiste se dit étonné de voir la jeunesse se droguer avec le tramol de son nom générique tramodol dont le principe actif est le tramodol hydro chlorhydrique.  Agent analgésique, ce médicament  est destiné à soulager la douleur dans les états de peine modérés ou sévères dit-il, et il poursuit  <<  Ce médicament agit sur le système nerveux central et il est clairement indiqué qu’il conduit à une dépendance mentale et physique provoquant une surdose régulière et une fois la dépendance acquise, l’individu ne peut plus s’en passer. Et lorsque la prise est abusive, le tramodol  peut provoquer une réduction dans la perception pouvant aller au coma, des graves crises épileptiques, baisse de la tension sanguine et des difficultés respiratoires allant jusqu’à l’arrêt de la respiration donc la mort.  >> Et il conclut que les autorités sanitaires doivent prendre la vente de ce produit en charge s’il est permis dans le cas contraire interdire son importation sur le territoire nigérien.

Que pense la religion? Pour Mallam Laouan Birni, l’Islam interdit la prise des remontants, car une fois consommés, l’individu peut commettre le plus grand péché. << Si des enfants se lancent dans cette débauche, c’est parce qu’il y a un déficit d’éducation  islamique quelque part et pour palier à cela, il faut un encadrement qui sera capable de canaliser l’esprit de ces enfants vers la prise de conscience. >>

Talle1

 

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Article : Parce que les riches n`investissent pas pour la ville, Zinder manque des unités industrielles !
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16 décembre 2012

Parce que les riches n`investissent pas pour la ville, Zinder manque des unités industrielles !

Raffinerie de Zinder

Zinder, Capitale du Damagaram ne présente plus rien de nouveau dans son investissement. Depuis de longues années, Damagaram possède tous les atouts pouvant garantir un essor rapide mais les riches assistent impuissants à leur propre dégradation. Aucune nouvelle industrie! Excepté la tannerie! Enquête

Assis au milieu de ses marchandises, Elh Amadou, âgé de 68 ans, exerce le commerce depuis plus de 32 ans. Plusieurs fois, victime d`arnaques et d`escroqueries manigancées par certains intellectuels au courant de son cursus commercial, l’homme se dit prudent à investir dans une industrie. Avec un ton rassurant, il affirme : « Je me rappelle des années où il y avait une multitude d`unités industrielles (l’huilerie, la Siconiger, la Snifac…) Mais, malheureusement plusieurs de ces unités ont dû fermer leur portes. Cause? D’abord la conjecture économique avec des retombées néfastes sur tous les commerces. Ensuite une mauvaise gestion financière observée par les responsables en charge, et le problème d’approvisionnement qui handicape un certain nombre d’unités industrielles, explique-t-il, précisant qu’il connaît toutes les facettes d’un intellectuel et les taxes sont chères. Je préfère investir dans le domaine vivrier avec mes partenaires Nigérians. C’est plus rassurant.»

Ancien actionnaire dans une banque de la place qui a fermé aujourd’hui, El hadji M.A ayant requit l’anonymat nous confie : « L’industrie m’a déçu ! On nous réunit toujours pour nous dire d’investir dans l’industrie : nous acceptons pour avoir la tranquillité. Mais, en dehors du bout de papier qu’on nous rend attestant que nous sommes actionnaires, qu’y gagnons-nous? Rien! J’avais mis beaucoup d’argent dans la SNGTN et elle a coulé. Je me méfie toujours des thèses de fonctionnaire. Je préfère vendre mes marchandises (Sucres, farine de blé et des sacs vides) au lieu d’investir dans le vide. Et je me souviens de la SNA, elle a souffert de la concurrence des allumettes du Nigeria. »

Ce qu’il faut souligner à Zinder, c’est qu’un nombre important de commerçants, ont dû leur réussite à ces relations privilégiées avec Kano. Cela dit, les commerçants de Kano, qui possèdent de véritables empires industriels et commerciaux, considèrent leurs amis Zinderois comme des partenaires qu’il faut aider à prospérer, mais, hélas nos commerçants ne profitent pas de cette opportunité pour investir dans leur région. Ils préfèrent entasser et déposer leur fortune à la maison.

Elh Aminou, un nigérian, âgé de 41 ans visite pour la première fois Zinder. Ville pleine d’avenir dit-il. Il confirme : «Je compte bientôt installer une unité industrielle à Zinder avec mes partenaires libanais. J’ai tenté plusieurs fois de trouver un actionnaire de la place, mais hélas ! Les gens d’ici préfèrent toujours investir dans le secteur vivrier et chercher les commandes auprès des Organisations non gouvernementales (ONG). Il est plus que nécessaire que les opérateurs économiques d’ici se ressaisissent et aient l’esprit de solidarité et d’entraide car l’avenir d’une région dépend d’eux. Ces derniers temps, nous sommes nombreux à venir à Zinder. »

Pour Maman Abdou, titulaire d’une maîtrise en économie en vacances à Zinder, il se dit désolé par le comportement des investisseurs Zinderois. « Aucune usine de prestige ! Les opérateurs économiques sont riches, mais ils n’investissent pas pour la ville. Pour nous, jeunes diplômés de la région, malgré les contraintes diverses, notre préoccupation serait, à travers une analyse objective, de déceler les survivances néfastes du passé, de prendre conscience des traumatismes inhibiteurs provoqués dans notre société, et de mettre en œuvre les mesures propres à enrayer leurs manifestations et ouvrir ainsi la voie à l’avènement d’une ère de progrès régional en particulier et national en général. Personne ne viendra nous construire le Damagaram ! Certes, la jeunesse n’a pas de sous, mais, Dieu merci, nous avons eu la chance d’être à l’école. »

Avec la nouvelle raffinerie, Damagaram sera bientôt une ville convoitée par presque tous les investisseurs dit-il, tout en continuant en ces termes : « En matière d’investissement et pour que les régionaux puissent profiter et participer à l’essor de la région, notre politique devra privilégier les secteurs moteurs de la croissance économique, susceptibles de générer des ressources nouvelles qui contribueront au développement de la région. Il est important que les commerçants Zinderois puissent participer au développement de leur région car on constate une terrible absence de stratégie commerciale.» Et de poursuivre doctement : « L’investissement est la moelle épinière d’un pays. Il faut que mes frères arrivent à long terme à la maîtrise de leur propre développement. »

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Article : Balkissa, une femme qui ose bousculer les tabous!
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4 décembre 2012

Balkissa, une femme qui ose bousculer les tabous!

Au stade
Au stade régional de Zinder.

« On ne naît pas femme, on le devient ! »  Cette affirmation de la féministe Simone  De Beauvoir est pour certaines femmes plus qu’une citation mais un code de conduite. Pour le prouver, elle a décidé de vivre son rêve; de trimer fort pour gagner son pari ! Pour ce faire, elle ose bousculer les tabous et émasculer le fût au fond duquel tapissent les interdits et les préjugés séculaires! Notre reporter a pu rencontrer pour vous chers blogueurs ; Mlle Balkissa Sani Amadou, seule femme arbitre à Zinder . Interviews.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je me nomme Melle Balkissa Sani Amadou, professeur d’éducation physique au Collège de Zinder.

Vous êtes aujourd’hui la seule femme arbitre à Zinder. Pourquoi avoir choisi cette fonction ?

Tout a commencé quand je suivais un match de Football au stade Général Seyni Kountché de Niamey et m’étais rendu compte que l’arbitre était une femme. Elle répondait au nom de Mme Halima. Elle m’a beaucoup sidéré et influencé.C’est depuis ce jour là que l’idée m’est venue en tête d’être un jour un arbitre. Pourquoi pas international au Niger.

Quel a été l’avis de votre famille,lorsque vous leur avez annoncé l’idée vous est venue d’être arbitre?

Aucun membre de ma famille n’a protesté, au contraire ils m’ont encouragée et m’ont accordée leur bénédiction.

Se trouver seule femme parmi un nombre important de garçons n’est pas chose facile. Depuis plusieurs mois que vous exercez, avez-vous rencontré des difficultés avec vos camarades ?

J’ai toujours évolué au milieu des garçons, je sais m’y prendre. Ce sont plutôt les joueurs et les staffs techniques qui ont du mal à accepter mes décisions arbitrales en tant que femme.

En tant que femme arbitre, quelles solutions envisagez vous pour remédier aux différentes émeutes que nous vivons dans les stades ?

Les encadreurs doivent sensibiliser la société sportive de l‘importance de cette discipline. Il faut que les gens admettent que dans une compétition,il doit y avoir un gagnant et un

perdant, c’est la règle du jeu. Le sport est la seule activité de l’homme qui ignore les frontières, les idéologies et même les règles politiques.

Que conseillerez vous à nos sœurs Nigériennes qui aimeraient faire le même métier que vous ?

Je leur dirai qu’il n’y a pas des sots métiers, il n’y a que des sottes gens. Pour le faire, il faut avoir du courage, de la patience, être attentive et polie et maîtriser les dix sept lois du football.

Qu’est ce que le mariage représente pour vous, Mlle Balkissa?

Le mariage pour moi est une étape de la vie. Je souhaite rencontrer un mari idéal et compréhensif.

Votre dernier mot Mlle Balkissa?

Je souhaite représenter le Niger à la prochaine Coupe du Monde.

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Article : Découverte d’un trésor: ‘Le Cheval de Bataille’ de Riba Dan Madam
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27 novembre 2012

Découverte d’un trésor: ‘Le Cheval de Bataille’ de Riba Dan Madam

Préface du document
Préface du document

Né en 1943 à Dogondoutchi, l’auteur Riba Dan Madam est inspecteur de la Jeunesse et des Sports à la retraite et occupa plusieurs postes de responsabilité dans notre pays. Il fut notamment maire de la Commune urbaine de Dogondoutchi de 1988 à 1992. A travers son livre « Cheval de bataille », il tente par le biais de 1500 proverbes haussa traduits et commentés en français de faire comprendre que la culture d’un peuple demeure son identité propre, son repère. C’est elle qui lui permet de s’affirmer en tant qu’entité distincte et de faire ainsi valoir sa différence vis-à-vis de l’autre. ‘’ Lui c’est lui et moi c’est moi ‘’ disait un homme politique français.

L’auteur nous fait découvrir l’inextricable labyrinthe de la sagesse africaine. La réhabilitation de cette identité culturelle étant l’un des préalables à toute intégration et à tout développement durable et performant, il nous faut nous abreuver à la source, intarissable c’est vrai, de notre Afrique ignorée et méconnue. En lisant ce livre, on trouvera à coup sûr le nutriment qui manque à cette Afrique pessimiste qui compte indéfiniment sur l’aide extérieure pour se développer. Parce que chaque peuple, dit-on, « est responsable de son état de pauvreté ou de son développement », l’Afrique doit compter sur ses formidables trésors culturels enfouis dans chaque mot, chaque phrase, chaque boutade ! C’est à cet exercice que nous invite notre aîné Riba Dan Madam dans son livre «Cheval de Bataille», un écrit plein d’émotion à lire absolument !

                                                                                                                                                                        Tallé 

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Article : Le logement : un véritable calvaire !
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20 novembre 2012

Le logement : un véritable calvaire !

Devanture
Logement tradionnel

À Zinder, depuis l`installation de la raffinerie, le problème de logement devient de plus en plus brûlant, tout le monde en est conscient pour avoir vécu la situation ou avoir entendu. Contraint de respecter les décisions de mutation, les fonctionnaires sont les principales victimes de cette situation.

Assoiffé et fatigué sur sa vieille moto et d`un ton désolé Amadi. M, un jeune enseignant contractuel rouspète : « Quel calvaire ! Je suis à Zinder depuis bientôt 3 mois sans abri, je me suis accroché à un ami en attendant de trouver une issue ».

Au tout début, Amadi vivait avec sa femme dans une maison semi-dur qu’il louait à 12.500F par mois, mais le propriétaire l’a chassé sans ménagement au profit d`un autre locataire ».Le malheur des uns faisant bien le bonheur des autres, certains louent leurs services pour vous dénicher une maison ! «Je circule dans les quartiers à longueur de journées en cherchant des maisons disponibles, dit Mallam Ilia, 53 ans, commerçant retraité devenu démarcheur au quartier Rahin madame. Il gagne entre 3 à 5 000 FCFA par jour mais là aussi, il ya des obstacles à surmonter reconnaît le vieux démarcheur: « une fois le logement trouvé, certains locataires nous contournent et traitent avec les propriétaires des maisons. Et on ne peut plus rien faire que de prendre les miettes qu’ils voudront bien vous donner. »

Un autre casse-tête, c’est que tous les propriétaires exigent une avance des locataires, souvent de 2 voire 5 mois et plus, ce qui disqualifie d’office les gens à revenus moyens.» Or, ce n`est pas chose facile puisque une fois la maison acquise, il y a le prix de location qui peut s’élever au gré de l’humeur du propriétaire ! Et le drame, ce qu’aucun contrat ne lie les propriétaires des maisons aux locataires, aucun tarif officiel selon le type de maison. «Je me souviens pendant les années passées, c’était très facile de trouver les loyers à Zinder et parfois les propriétaires vous supplient de rentrer gratuitement dans les habitats traditionnels, mais, depuis la pose de la raffinerie tout semble difficile, la vie coûte cher soupire Moussa, 42 ans, fonctionnaire et habitant le quartier Hilin Tabari dans sa maison d’enfance »

Dans le quartier populaire, les maisons sont délabrées, ensuite, une fois la maison occupée, le propriétaire ne s`occupe plus des travaux à effectuer laissant ainsi toute la charge au locataire. Ces situations entrainent des conflits entre propriétaires et locataires qui menacent ces derniers au délogement.» Moussa, un quinquagénaire, polygame et père de 15 enfants qui occupe le même quartier, s’indigne lui aussi des agissements de son propriétaire. « Je loue cette maison en banco à 8.000F depuis 7ans, mais le propriétaire a revu le tarif à la hausse de 5.000F cette année. Je suis porteur d’eau et j`arrive à peine à m’acquitter du loyer. Le propriétaire qui dispose de cette maison vient chaque fin du mois, ne s`occupant pas de sa maison et si tu lui dis que tu n’as pas l’argent, c’est la bagarre. «Les chambres ne sont pas assez spacieuses, nous vivons concentrés avec mes 2 femmes et nos enfants, ce qui est très gênant.» Lorsque le locataire a demandé au propriétaire le pourquoi de cette hausse, il lui a répondu tout de go : « La capitale des collines est convoitée, vaut mieux mettre les choses en valeur dés maintenant ! Avec la nouvelle usine du pétrole, nous espérons rattraper les pertes antérieures. »

Il est impératif de réglementer les prix de location au niveau de l`habitat traditionnel et moderne d’une part en recensant le nombre des maisons en location par quartier et en définissant d’autre part exactement les prix à percevoir.

Abdou razak Talle

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Article : La corruption : bête noire de l’économie ! Axe Zinder-Kano  .
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12 novembre 2012

La corruption : bête noire de l’économie ! Axe Zinder-Kano .

Photo/damagaram sur le Net:

 

Petits et gros commerçants de Zinder trouvent que la corruption leur coûte de plus en plus cher. En argent versé illégalement aux agents frontaliers, certes, mais aussi en revenus perdus pour l’Etat.

Il est cinq heures du matin à l’auto gare de Zinder. Dans la nuit encore noire, les passagers commencent à s’assembler. Dans quelques minutes, ils seront plus d’une centaine à jouer du coude pour trouver une place dans l’un des taxi brousse qui, chaque matin à l’aube, parcourent vaillamment les240 km qui séparent Zinder de Kano, au Nigeria voisin.

Sans parler de ceux d’Agadez, pas moins de 1000 commerçants zindérois – petits et gros – font ainsi le déplacement chaque semaine entre la capitale du Damagaram et celle de l’Etat nigérian de Daoura. De plus en plus d’entre eux se plaignent d’être les impuissantes victimes d’arnaques et d’escroqueries en tout genre manigancées par certains agents frontaliers, tant du Niger que du Nigeria !

Plusieurs fois victime de ces abus sur l’axe Zinder-Kano, Hadjia Halima Moussa, une commerçante quinquagénaire, confirme que la corruption y est érigée en système. « Ça fait 20 ans que je fais des allers-retours sur ce tronçon, explique-t-elle, assise dans sa chambre du quartier Sabon carré de Zinder. Je tente de faire fructifier un capital de  100.000 FCFA en achetant des pagnes et des produits pharmaceutiques à Kano, choses que je revends à Zinder. Chaque fois, c’est pareil, il faut donner de l’argent aux douaniers, sinon les marchandises sont saisies ! » De concert avec ses collègues partageant la même voiture, Mme Moussa s’entend sur un montant à verser en « obole » aux pauvres douaniers de Komgolam, Matameye, Tchamiya et même ceux qui tuent le temps à l’entrée de Zinder ! « Le montant de « l’obole » dépend de la valeur des marchandises, explique-t-elle. J’aimerais beaucoup mieux payer les taxes douanières mais mon capital est trop insignifiant, elles sont vraiment trop cher.»

Reconverti en commerçant, un ex-agent de la douane nigérienne qui souhaite garder l’anonymat reconnaît sans ambages cette corruption. « Il ne faut pas jeter l’opprobre sur tous les agents de sécurité mais il faut reconnaître que la corruption sévit ouvertement sur cette voie, soupire-t-il. J’y ai travaillé pendant 35 ans en tant que préposé aux douanes et je vous assure qu’on vivait bien ! Il y a des moments où l’on revenait du poste avec 150.000 FCFA chaque semaine ! »

Ibrahim (nom d’emprunt), transporteur depuis dix ans sur cette voie, va à Kano quatre fois par semaine. Lui aussi confirme ce que tout le monde constate. « Chaque semaine, je dois verser au propriétaire de mon véhicule une somme de 50.000 FCFA et ma recette n’atteint même pas 35 000 FCFA. Avec huit enfants à charge, je suis obligé de corrompre les douaniers pour faire passer certains produits tels que des cigarettes et des pagnes. Qu’est-ce que vous voulez ? Je dois faire face aux responsabilités quotidiennes… »

En vacances à Zinder, Moumouni Ibrahim, docteur en droit public à l’Université de Bourgoin-Dijon en France, a un sourire entendu lorsqu’on lui demande ce qu’il pense de la corruption : « Sa vraie cause, c’est la pauvreté, dit-il. Mais quand on examine les choses en profondeur, on se rend compte que la pauvreté ne veut pas dire absence de dignité. Ce n’est pas parce que vous êtes pauvre que vous ne pouvez pas assumer les principes d’une éthique saine. La corruption appauvrit et pervertit l’économie d’un pays. C’est aussi un phénomène qui pousse les gens à faire le moins d’efforts possible. »

Un point de vue que partage en partie Maman Laouan Moussa, responsable d’une station service de Zinder, en butte à la concurrence déloyale des trafiquants d’essence qui vendent à une fraction du coût de l’essence provenant du Nigeria. « Nous rencontrons des problèmes pour liquider nos produits, confirme-t-il. Seuls les services publics et les ONG s’approvisionnent dans nos stations. Nous payons pourtant les impôts et les taxes. Nous vendons le litre d’essence à 579 FCFA et les marchands ambulants qui se ravitaillent auprès des fraudeurs l’offrent, eux, à 400 FCFA. Ce n’est pas normal ! L’Etat ne perçoit rien de ce commerce. »

Le phénomène inquiète même les leaders religieux. Le Cheick Bachir, une sommité en droit islamique à Zinder, n’y va pas par quatre chemins. « Malheur aux fraudeurs, crie-t-il à qui veut l’entendre. Ceux-là, quand ils accomplissent l’acte de peser réduisent le poids pour l’autre mais, quand c’est leur tour, ils exigent la pleine mesure. ». Il continue en citant un hadith du prophète : « Celui qui fraude ou qui corrompt ne peut faire partie de ma communauté. »

Chose certaine, l’Etat perd beaucoup de devises à cause du phénomène de la fraude. Combien exactement ? Nul ne le sait avec certitude, excepté les douaniers indélicats qui puisent allègrement dans ce qui devrait faire partie du trésor public. Et les centaines de petits commerçants de tout acabit qui, pour économiser quelques francs, se prêtent à ce jeu dangereux.

 

Abdou Razak Tallé

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Article : Après la crise Libyenne : les Nigériens revenus dans la tourmente !
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1 novembre 2012

Après la crise Libyenne : les Nigériens revenus dans la tourmente !

En route pour le Niger (DR)

Beaucoup de Nigériens ont quitté la Libye à cause de la crise. Ils sont nombreux aujourd’hui de retour au bercail et cherchent à s’intégrer dans la vie quotidienne. Nous avons rencontré ces jeunes dont le retour dans leurs familles bouleversées est très souvent cause de déséquilibres pour certains et de malheurs pour d’autres.

 Assis sur une natte en compagnie de petits dealers de drogue dans un quartier de Zinder, Issa, 35 ans, explique les raisons de son départ pour la Libye : « Il y’a de cela 6 ans, date à laquelle mon pays a connu l’insécurité alimentaire. Mon père a vendu son champ familial pour me faire le billet. Dieu merci dés mon arrivée a Tripoli, j’ai eu la chance d’avoir un travail par le biais d’un ami à Misrata ». Amer, il lâcha : « Sarkozy a envahi la Libye pour son intérêt ! Nous sommes des milliers de Nigériens qui vivaient là-bas ! Durant mon séjour, j’arrivais à envoyer à mes parents une somme de 45 000 FCFA chaque fin du mois. »

Lorsqu’on lui demande ce qui l’a plongé dans la consommation de la drogue, il cite pêle-mêle le manque et la déception. « Avant le conflit, je vivais dans l’harmonie et la quiétude. Mais, depuis, mon arrivée au pays, ma vie est devenue un enfer. Je suis obligé de me droguer pour oublier ce que je vis. Ma famille est pauvre et sans aucun revenu ! J’étais leur seul espoir, mais voici ce que l’avenir réserve ! En attendant un miracle, je consomme et revends ces stupéfiants ! », Confie le jeune migrant. A la question de savoir comment il arrive à se ravitailler en drogue, il dit sans frémir : la marchandise nous vient directement du Nigeria voisin. J’ai commencé ce business depuis bientôt 4 mois avec un ami migrant. » Comme pris de remords, il ajoute : « je vous assure que j’ai cherché du travail mais en vain ! C’est mon vieux père qui se décarcasse pour la famille ».

 Moussa Idi, un natif de Tanout se dit désolé de n’avoir pas été lettré. Plusieurs fois, victime d`arnaques et d`escroqueries manigancées par certains lettrés dans son commerce, il a préféré quitter son travail et son pays natal pour la Lybie à la recherche d’une vie tranquille depuis bientôt quinze ans. Son rêve est devenu cauchemar avec la guerre, il nous a confié : « durant mon séjour a Tripoli, j’ai été gardien d’hôtel. Je gagnais 150 dinars par mois et avec ça j’arrive à subvenir à mes besoins et à envoyer quelques sous à ma famille qui finance les études de ma sœur. Je vous assure que ce fut avec un grand regret que j’ai quitté la Libye. Dès mon arrivée au Niger, il m’a fallu vendre tous mes biens pour pouvoir rejoindre mon village natal. Le comble de malheur, je n’ai plus le moyen de soutenir ma sœur et mon village a été touché par l’insécurité alimentaire de l’année dernière. Rien ne va plus ! Nos greniers sont vides, et notre bétail a été décimé par la famine. En espérant trouver un travail, je cherche désespérément ma pitance. Je retournerai à la Libye à la première occasion.» Quatre mois après le retour de son frère de Libye, Janna, sœur d’un migrant en a déjà beaucoup sur le cœur. «Mon frère est revenu les mains vides et malade », explique la jeune femme qui attend un probable bol de riz dans un centre de distribution des vivres a Gouré. « Les animaux qui restaient sont vendus pour rembourser le micro-crédit d’une ONG, rien ne va plus ! Il est là couché et je ne sais quoi faire » ! a-t-elle ajouté.

 Elh Abba, 75 ans, père d’un migrant nous confie sa désolation : « La crise libyenne m’a détruit. Je suis obligé de donner ma maison en gage !» Il soupire et explique: « J’ai emprunté il y’a de cela 8 mois auprès d’un opérateur économique une somme de trois millions que je fais fructifier par le biais de mon fils,. Je lui envoyais de l’argent et lui, de son coté, achète des objets de valeur et m’expédiait. Avec la crise, le petit est revenu les mains vides et surtout malade. Inquiet de l’état physique de mon enfant, le propriétaire me demande de lui restituer la somme! Sans capital, je serai obligé de lui céder ma maison familiale? »

A.R.TALLE

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