Balkissa, une femme qui ose bousculer les tabous!

Article : Balkissa, une femme qui ose bousculer les tabous!
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4 décembre 2012

Balkissa, une femme qui ose bousculer les tabous!

Au stade
Au stade régional de Zinder.

« On ne naît pas femme, on le devient ! »  Cette affirmation de la féministe Simone  De Beauvoir est pour certaines femmes plus qu’une citation mais un code de conduite. Pour le prouver, elle a décidé de vivre son rêve; de trimer fort pour gagner son pari ! Pour ce faire, elle ose bousculer les tabous et émasculer le fût au fond duquel tapissent les interdits et les préjugés séculaires! Notre reporter a pu rencontrer pour vous chers blogueurs ; Mlle Balkissa Sani Amadou, seule femme arbitre à Zinder . Interviews.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je me nomme Melle Balkissa Sani Amadou, professeur d’éducation physique au Collège de Zinder.

Vous êtes aujourd’hui la seule femme arbitre à Zinder. Pourquoi avoir choisi cette fonction ?

Tout a commencé quand je suivais un match de Football au stade Général Seyni Kountché de Niamey et m’étais rendu compte que l’arbitre était une femme. Elle répondait au nom de Mme Halima. Elle m’a beaucoup sidéré et influencé.C’est depuis ce jour là que l’idée m’est venue en tête d’être un jour un arbitre. Pourquoi pas international au Niger.

Quel a été l’avis de votre famille,lorsque vous leur avez annoncé l’idée vous est venue d’être arbitre?

Aucun membre de ma famille n’a protesté, au contraire ils m’ont encouragée et m’ont accordée leur bénédiction.

Se trouver seule femme parmi un nombre important de garçons n’est pas chose facile. Depuis plusieurs mois que vous exercez, avez-vous rencontré des difficultés avec vos camarades ?

J’ai toujours évolué au milieu des garçons, je sais m’y prendre. Ce sont plutôt les joueurs et les staffs techniques qui ont du mal à accepter mes décisions arbitrales en tant que femme.

En tant que femme arbitre, quelles solutions envisagez vous pour remédier aux différentes émeutes que nous vivons dans les stades ?

Les encadreurs doivent sensibiliser la société sportive de l‘importance de cette discipline. Il faut que les gens admettent que dans une compétition,il doit y avoir un gagnant et un

perdant, c’est la règle du jeu. Le sport est la seule activité de l’homme qui ignore les frontières, les idéologies et même les règles politiques.

Que conseillerez vous à nos sœurs Nigériennes qui aimeraient faire le même métier que vous ?

Je leur dirai qu’il n’y a pas des sots métiers, il n’y a que des sottes gens. Pour le faire, il faut avoir du courage, de la patience, être attentive et polie et maîtriser les dix sept lois du football.

Qu’est ce que le mariage représente pour vous, Mlle Balkissa?

Le mariage pour moi est une étape de la vie. Je souhaite rencontrer un mari idéal et compréhensif.

Votre dernier mot Mlle Balkissa?

Je souhaite représenter le Niger à la prochaine Coupe du Monde.

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