Le logement : un véritable calvaire !

Article : Le logement : un véritable calvaire !
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20 novembre 2012

Le logement : un véritable calvaire !

Devanture
Logement tradionnel

À Zinder, depuis l`installation de la raffinerie, le problème de logement devient de plus en plus brûlant, tout le monde en est conscient pour avoir vécu la situation ou avoir entendu. Contraint de respecter les décisions de mutation, les fonctionnaires sont les principales victimes de cette situation.

Assoiffé et fatigué sur sa vieille moto et d`un ton désolé Amadi. M, un jeune enseignant contractuel rouspète : « Quel calvaire ! Je suis à Zinder depuis bientôt 3 mois sans abri, je me suis accroché à un ami en attendant de trouver une issue ».

Au tout début, Amadi vivait avec sa femme dans une maison semi-dur qu’il louait à 12.500F par mois, mais le propriétaire l’a chassé sans ménagement au profit d`un autre locataire ».Le malheur des uns faisant bien le bonheur des autres, certains louent leurs services pour vous dénicher une maison ! «Je circule dans les quartiers à longueur de journées en cherchant des maisons disponibles, dit Mallam Ilia, 53 ans, commerçant retraité devenu démarcheur au quartier Rahin madame. Il gagne entre 3 à 5 000 FCFA par jour mais là aussi, il ya des obstacles à surmonter reconnaît le vieux démarcheur: « une fois le logement trouvé, certains locataires nous contournent et traitent avec les propriétaires des maisons. Et on ne peut plus rien faire que de prendre les miettes qu’ils voudront bien vous donner. »

Un autre casse-tête, c’est que tous les propriétaires exigent une avance des locataires, souvent de 2 voire 5 mois et plus, ce qui disqualifie d’office les gens à revenus moyens.» Or, ce n`est pas chose facile puisque une fois la maison acquise, il y a le prix de location qui peut s’élever au gré de l’humeur du propriétaire ! Et le drame, ce qu’aucun contrat ne lie les propriétaires des maisons aux locataires, aucun tarif officiel selon le type de maison. «Je me souviens pendant les années passées, c’était très facile de trouver les loyers à Zinder et parfois les propriétaires vous supplient de rentrer gratuitement dans les habitats traditionnels, mais, depuis la pose de la raffinerie tout semble difficile, la vie coûte cher soupire Moussa, 42 ans, fonctionnaire et habitant le quartier Hilin Tabari dans sa maison d’enfance »

Dans le quartier populaire, les maisons sont délabrées, ensuite, une fois la maison occupée, le propriétaire ne s`occupe plus des travaux à effectuer laissant ainsi toute la charge au locataire. Ces situations entrainent des conflits entre propriétaires et locataires qui menacent ces derniers au délogement.» Moussa, un quinquagénaire, polygame et père de 15 enfants qui occupe le même quartier, s’indigne lui aussi des agissements de son propriétaire. « Je loue cette maison en banco à 8.000F depuis 7ans, mais le propriétaire a revu le tarif à la hausse de 5.000F cette année. Je suis porteur d’eau et j`arrive à peine à m’acquitter du loyer. Le propriétaire qui dispose de cette maison vient chaque fin du mois, ne s`occupant pas de sa maison et si tu lui dis que tu n’as pas l’argent, c’est la bagarre. «Les chambres ne sont pas assez spacieuses, nous vivons concentrés avec mes 2 femmes et nos enfants, ce qui est très gênant.» Lorsque le locataire a demandé au propriétaire le pourquoi de cette hausse, il lui a répondu tout de go : « La capitale des collines est convoitée, vaut mieux mettre les choses en valeur dés maintenant ! Avec la nouvelle usine du pétrole, nous espérons rattraper les pertes antérieures. »

Il est impératif de réglementer les prix de location au niveau de l`habitat traditionnel et moderne d’une part en recensant le nombre des maisons en location par quartier et en définissant d’autre part exactement les prix à percevoir.

Abdou razak Talle

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